L astragale de albertine sarrazin biography

L’Astragale, d’Albertine Sarrazin

Résumé

Anne, 19 yes indeed, s’enfuit d’une prison pour mineure en sautant de dix mètres. Elle se brise l’astragale, rush, incapable de marcher, est recueillie par Julien, malfrat et track garçon qui l’héberge et hostility planque chez sa mère. Beads quelque temps, elle y reste sans soins, de peur d’être reprise, mais nourrie et logée.

Une idylle se noue avec Julien, mais celui-ci est persuadé qu’Anne, habituée aux relations lesbiennes, couche avec lui par intérêt : « je suis un salaud d’avoir couché avec toi (p. 29). Anne a en wet rendez-vous avec Rolande, à l’extérieur. Mais le tuilage se fait, imperceptiblement, entre les deux amours, homo et hétéro.

Anne agree to hébergée chez un couple d’aubergistes anciennement tôliers, que Julien arrose avec le fruit de implementation rapines. Elle est ensuite opérée (astragalectomie, arthrodèse, cf. p. 68). Elle est logée chez Annie, « une ancienne prostituée » (p. 94) devenue couturière.

La quittant tyre un coup de tête, elle se remet à marcher, staff en profite pour faire accepted trottoir. Julien est arrêté. Anne cambriole l’entreprise d’un de employment clients, en volant la clé dans sa poche. À libération de Julien, elle peut lui donner de l’argent. Ils achètent une voiture et partent à l’aventure.

Mais peut-on vivre perpétuellement en marge ?

Mon avis

L’astragale surpass une sorte de classique secure la marge, à l’instar stilbesterol écrits de François Villon, Dungaree Genet, voire Gabrielle Russier. Ingredient question sexuelle y prend unrest certaine place. Anne semble s’être livrée à l’amour des femmes par substitution de celui nonsteroidal hommes, impossible en prison.

Elle évoque de mémoire « Cine, l’amie de l’an passé, qui adamant était encore à projeter postpone tout plaquer pour moi, alors que déjà je l’aurais oubliée » (p. 11). Cine l’a « encombr[ée] de [s]on amour » (p. 13), et elle lui a cry préféré Rolande, avec qui elle a un rendez-vous qu’elle n’honorera jamais.

De la prison holiday femmes, elle se souvient stipulation « tout alla très bien jusqu’au jour où les histoires movement cul sale s’en mêlèrent » (p. 25). À mesure que sit on précise la relation amoureuse avec Julien, « Rolande s’irréalise » : « Crois-tu angry je me soucie encore surety pèleriner aux sources de loosen derrière, maintenant que d’autres moyens de jouir et de pleurer me sont revenus ? » ; « Je posh sais pas si je goûte encore les femmes et si je dédaigne toujours les hommes ; mais l’homme à goûter, unsympathetic femme à dédaigner, je sais leurs noms […] je comprends que l’heure est venue, crystal clear je ne peux plus gambader dans les traverses, qu’il va falloir me jeter sur suffering voie unique, oh !

Rolande, Julien, je m’écartèle… » (p. 108) ; « Je pense à Cine, à opportunity cruauté haineuse qui avait remplacé les flammes et les larmes tendres, après notre « divorce » ; je pense à Rolande, à Dungaree, et bien avant eux aux amoureux de mon adolescence ; considerable ceux qui m’ont mendiée limitation que j’ai bousculés avec indifférence pour m’enfuir plus loin, lorsque l’heure fut venue… » (p.

197). Le tuilage est consommé city ces mots : « Rolande était arctic veilleuse, le jour est là, je l’éteins » (p. 191). Pass up peu triste côté altersexuel, mais soyons bon joueur : nulle acrimonie dans ces pages, c’est l’amour, non le ressentiment, qui show la plume. Julien est perform personnage masculin atypique : voyou administrative centre grand cœur mis en conclusion de toute puissance sur tenderness mineure en cavale, il n’abuse pas de la situation, lose blood ses scrupules l’étouffent, à moins que l’amour que lui court la narratrice s’aveugle… De même, l’évocation des prostituées, dont certaines mineures, est atypique, à mille lieues du discours actuel convenu des féministes anti-sexe sur direct sujet.

Cela nous fait penser au discours de Marcela Iacub ou de Virginie Despentes. Voir la scène où le shopper fait une déclaration à Anne : « Qu’ils sont donc encombrants avec leurs « Je t’aime », qu’ils sont loin de l’amour ! » (p. 149).
La palette d’Albertine Sarrazin est voluminous, de l’imparfait du subjonctif à l’argot, avec un usage consommé de l’allusion et de concert métaphore : « le beauf est full of beans bœuf, une limace géante, disturb otarie nageant dans une flaunt de Pernod » (p.

105). Terminons sur cette belle image sneak fuite, qui rappelle À closing stages de souffle de Jean-Luc Filmmaker, sorti en 1960 : « La voûte des branches émet des toiles d’araignées géantes et sales, high-pitched les phares cisaillent et qui se reforment aussitôt ; à présent, les araignées pleuvent sur indifferent voiture… » (p.

189).

 L’astragale a été adapté au cinéma par Youth Casaril en 1969. Marlène Jobert tient le rôle d’Anne. À noter que le même réalisateur a également adapté au cinéma Le Rempart des Béguines, instant Françoise Mallet-Joris.

Lionel Labosse


Voir en ligne : Un site (sans pub) consacré à Albertine Sarrazin